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février 10, 2022 15 minutes de lecture
Cet article a été rédigé par Manuel Apicella grand maître international d'échecs et formateur de la championne du monde Maria Sebag. Champion de France 1992 et multiple champion de France en équipe. 🥇🏆
Manuel Apicella, formateur d'échecs depuis 1988 vous offre un cours sur les ouvertures d'échecs accessible à tous ! Ceci est un article à destiné des joueurs débutants à confirmés. Il abordera les ouvertures au pion roi, les ouvertures au pions dame puis les différents gambits.
Qu'est-ce qu'une ouverture aux échecs ?
3) Les ouvertures dites d'autres coups
Ce que nous appelons « ouvertures » aux échecs, sont les premiers coups joués dans une partie.
Si vous débutez seulement le jeu d'échecs ? Pour suivre ce cours, apprenez d'abord les déplacements des pièces!
Quel est le but de l’ouverture ?
Le but de l'ouverture est d’amener les pièces en jeu, de protéger son roi afin de préparer une action que l’on appellera un plan.
Suivant le plan à réaliser, les ouvertures jouées seront différentes...
Quels sont les différents types d'ouverture ?
On pourra par exemple, en avançant le pion roi, plus rapidement faire le petit roque et ainsi protéger son propre roi.
Au contraire, l’avancée du pion dame permettra souvent un meilleur contrôle du centre mais le roque sera retardé. Nous allons étudier les différentes ouvertures au pion roi et au pion dame.
Vous ne savez pas ce qu'est un roque ? Consultez notre article qui vous l'expliquera !
Nous distinguons 3 différents types d’ouverture : l'ouverture pion roi, l'ouverture le pion dame, et les ouvertures comprenant d'autres coups. Nous pouvons donc diviser les ouvertures dans ces 3 catégories, nous allons donc vous présenter différentes ouvertures célèbres dans ces 3 parties.
Celle-ci sera jouée par les joueurs dynamiques et agressifs cherchant à jouer des positions complexes.
Ces joueurs sont souvent d’excellents calculateurs et de grands tacticiens.
On retrouve dans les joueurs de sicilienne : Bobby Fischer, champion du monde de 1972 à 1975.
Si vous aimez l'histoire du jeu d'échecs, les implications politiques que ce jeu a eu dans la guerre froide. Mais aussi le mythe de ses origines, son évolution et tant d'autres choses rendez-vous sur notre article concernant l'histoire du jeu d'échecs !
Gary Kasparov, champion du monde de 1985 à 2002.
De nos jours, le très fort grand-maître français Maxime Vachier-Lagrave s’en est aussi fait sa spécialité.
Le caractère non symétrique de la position permet un jeu plus dynamique et des possibilités diverses pour les deux joueurs.
Les différentes variantes de la défense sicilienne sont toutes assez agressives et demandant une profondeur de calcul poussé.
La variante Najdorf est celle qui fut employée par le champion du monde Bobby Fischer (1972-1975).
La variante dite du dragon, permet aussi aux noirs, à l’aide de leur fou en fianchetto de créer des attaques destructrices.
Enfin la variante Sveshnikov, utilisée par le champion du monde actuel dans son match en 2018 contre Fabiano Caruana, est une arme aussi très efficace.
Jouée contre le coup symétrique du pion roi, la partie italienne est une ouverture très ancienne.
Elle n’est pas très ambitieuse mais permet aux blancs d’obtenir un développement fluide basé sur le contrôle du centre et son occupation future.
Malgré la symétrie de la structure de pions, qui favorise les noirs, les blancs gardent généralement l’initiative et obtiennent un avantage durable.
La partie italienne se retrouve assez souvent à haut niveau afin d’éviter la variante berlinoise dans l’espagnole.
Pour aller plus loin avec l'ouverture italienne : Voici un piège classique dans une variante douteuse appelée aussi Blackburne-Shilling.
Nettement plus ambitieuse que l’ouverture précédente, la partie espagnole se joue aussi contre le premier coup symétrique.
Le contrôle et l’occupation du centre sera l’objectif, mais le troisième coup blanc permettra une attaque plus directe sur les pions adverses.
L’attaque du fou sur le cavalier noir obligera ces derniers à chasser le fou, ce qui affaiblira la structure de pions.
Les blancs, généralement, arriveront à former leur duo de pions centraux (d4-e4), ce qui leur permettra de gagner de l’espace.
Ils pourront ainsi choisir d’attaquer aussi bien sur l’aile-dame que sur l’aile-roi.
La partie espagnole a souvent été jouée par les champions du monde. Boris Spassky (1969-1972) dont la variante fétiche était la défense Breyer de la partie espagnole.
Le champion du monde Anatoly Karpov (1975-1984), préférait lui la variante Zaitsev (du nom de son entraîneur).
La troisième variante principale de la partie espagnole est la défense Tchigorine, certainement la plus jouée en pratique.
Cependant, la variante la plus utilisée à haut niveau est bien le gambit Marshall, du nom du grand-maître américain qui l’utilisa pour la première fois contre le champion du monde José-Raul Capablanca (1921-1927)
La troisième variante principale contre la réponse symétrique a été remis au goût du jour par le champion du monde Gary Kasparov (1985-2000).
Celui-ci se joue maintenant régulièrement à haut niveau.
L’échange du pion central favorisera les blancs mais simplifiera la position.
Le jeu de l’écossaise est souvent très agressif et les blancs peuvent aussi utiliser différents gambits.
La recherche des défense solides sur le début du pion roi aboutit à la création de la défense Petroff.
La symétrie créée par les noirs et à l’aide d’un jeu précis, leur donnera d’excellentes chances dans la partie.
Le jeu noir n’est cependant pas très actif.
Le vice champion du monde Fabiano Caruana en est le spécialiste et l’a beaucoup utilisé lors de son match contre Magnus Carlsen en 2018.
On ne pouvait pas échapper à cette défense qui est la spécialité de votre serviteur.
Celle-ci permet aux noirs de solidifier leur centre et de protéger leur roi même sans le roque.
Les blancs buteront sur un rempart de pions protégeant le roi adverse, tandis que les noirs chercheront souvent une contre-attaque.
Le champion du monde Mikhail Botvinnik (1948-1963) était un adepte de la défense française.
Après 1.e4 e6, nous aboutissons à la défense française, les noirs sont prêts à avancer leur pion dame de deux cases afin d’obtenir une chaîne de pions solide.
Pour aller plus loin avec l'ouverture française : Un piège classique qu'on retrouve régulièrement dans ce schéma d'ouverture française.
Rarement jouée à haut niveau, cette défense permet de déséquilibrer rapidement la position.
Il n’est pas recommandé en général de sortir rapidement sa dame.
Pourtant c’est ce qui arrive dans cette défense, et le jeu devient plus complexe.
Pour aller plus loin sur l'ouverture scandinave : Voici une passionnante vidéo de Manuel Apicella sur un piège utile de l'ouverture scandinave. Avec l'enfermement de la Dame noire, pour tous les joueurs du pion roi, regardez ! :
Comme son nom l’indique, la défense moderne n’apparaît que récemment dans les parties d’échecs. Son but avec les noirs, n’est pas d’occuper le centre mais de l’attaquer, souvent à l’aide de leur fou noir placé en fianchetto.
A l’instar de la partie anglaise avec les blancs, les joueurs portés dans le jeu stratégiques et positionnel l’appréciera, mais celle-ci peut être dangereuse car les blancs ont de grandes possibilités d’attaque.
Plus solide que la défense française, la défense Caro-Kann est généralement employée afin de contenir l’assaut adverse.
La création rapide d’une chaîne de pions centrale permettra une solide défense du roi.
Le champion du monde Anatoly Karpov (1975-1984) aimait l’employer.
Pour aller plus loin avec l'ouverture de Caro-Kann : Un piège d'ouverture tiré d'une partie Reti-Tartakover au début du 20è siècle.
Pour aller plus loin avec l'ouverture du pion dame : Voici un nouveau piège d'ouverture dans une partie irrégulière du pion Dame.
Un gambit est un sacrifice de pion.
Celui-ci n’est que temporaire et si les noirs l’acceptent, les blancs récupéreront rapidement leur pion.
L’objectif des blancs est d’éliminer le pion central noir afin de former un fort duo de pion central en avançant aussi leur pion roi.
Les différentes variantes du gambit dame sont : la défense slave, la défense semi-slave, le gambit dame orthodoxe.
Nous distinguerons différentes variantes dans le gambit dame :
Dans celles-ci, nous distingueront différentes variantes, comme la Nimzo-indienne, l’Est-indienne ou la Grünfeld.
Les noirs ne semblent pas immédiatement s’occuper du centre mais celui-ci deviendra rapidement un objectif d’attaque.
La défense Grünfeld est particulièrement adaptée à l’ensemble des styles de jeu et est l’ouverture la plus employée à très haut niveau.
Dans la variante indienne après 2.c4 c5 3.d5 b5 caractérise le gambit Benko
Cette ouverture a souvent été employée en match de championnat du monde. Gary Kasparov (1985-2000) en fit son arme favorite.
Elle fut jouée en match de championnat du monde par Mikhail Tal (1960-1961) et Gary Kasparov (1985-2000)
Le champion du monde actuel Magnus Carlsen (depuis 2013), l’employa pour gagner une partie décisive dans son match contre Vishwanatan Anand (2007-2012).
Pour aller (vraiment) plus loin avec les ouvertures variantes indiennes : Nouveau piège d'ouverture dans une défense Grünfeld, variante extrêmement complexe et jouée à très haut niveau.
La partie anglaise permet aux blancs de retarder l’avancée des pions centraux et d’attaquer ceux qui viendront dessus.
A l’instar de la défense moderne mais avec l’initiative de commencer à jouer et donc d’attaquer en premier.
Le champion du monde Mikhail Botvinnik était friand de cette ouverture.
Une variante porte son nom : le système Botvinnik.
La partie anglaise est une ouverture très souple qui permet souvent de revenir dans d’autres ouvertures.
Si les blancs forment le duo de pions c4-d4, ils rentreront dans des variantes du début du pion dame.
Tout aussi souple que l’anglaise, ce coup de cavalier permettra souvent de revenir dans des parties du pion dame (si le pion d4 est poussé).
Les blancs pourront aussi revenir dans l’anglaise (en avançant le pion c4), voire parfois dans le début du pion roi (par exemple 1.Cf3 c5 2.e4, défense sicilienne
)
En dehors du gambit dame dont le pion sacrifié est facilement récupéré, les autres gambits offrent en compensation une activité de pièces leur permettant de créer une attaque rapidement.
Il existe plusieurs gambits avec les deux couleurs.
Ce gambit agressif car dirigé exclusivement sur l’aile-roi, était très à la mode au 19è siècle.
Il est maintenant rarement joué à haut niveau même si le champion du monde Boris Spassky (1969-1972) l’utilisa quelque fois.
La déviation du fou noir permettra au centre de pions blancs de se former.
Ce gambit encore utilisé de nos jours, a été joué par le champion du monde Gary Kasparov (1985-2000).
Les possibilités d’attaque blanche sont nombreuses.
L’une de celles-ci est la fameuse attaque Max Lange qui peut intervenir dans différents ordres de coups.
Particulièrement agressive, cette attaque demande une grande précision en défense.
Le gambit des jeunes joueurs à qui on l’apprend.
Le développement aisé des pièces permettra un jeu facile pour les blancs.
Avec l’expérience cependant, on se rendra compte que la compensation pour le pion sacrifié n’est pas suffisante.
Pour aller plus loin avec le Gambit Morra : Voici une ouverture comprenant un gambit Morra + ouverture sicilienne de Manuel Apicella.
Le sacrifice du pion central permettra une ouverture des lignes qui bien utilisée donnera du potentiel à l’attaque blanche.
Un gambit très intéressant et parfois joué à haut niveau.
Pour aller plus loin avec la défense d'Alekhine : En bonus, Trouvez le 11ème coup des blancs qui forcera l'abandon immédiat ? Partie Apicella-De la Villa Montpellier 2000. La réponse et les explications en commentaire de la vidéo !
Encore plus fort que le précédent, ce gambit, aussi apprécié des jeunes joueurs, est particulièrement efficace.
Souvent joué à haut niveau, le gambit intervient après les coups 4...dxe4 5.Cxe4 Fb4+ 6.Fd2 Dxd4
Le roi noir restera longtemps au centre et les blancs obtiendront la paire de fous.
Deux conditions suffisantes pour compenser la perte du pion central.
Les blancs jouant en premier, ils obtiennent rapidement l’initiative.
Une des façons de l’obtenir avec les noirs est de jouer un gambit.
Ils sont en général plus nombreux qu’avec les blancs.
Ce sacrifice d’un pion de l’aile permettra aux noirs d’obtenir un jeu très intéressant sur l’aile-dame.
L’initiative noire ne visera pas le roi adverse mais bien les pions blancs de l’aile-dame.
On appelle contre-gambit, le refus d’un gambit joué par l’adversaire à l’aide d’un autre gambit.
Le sacrifice du pion central noir permettre un gain d’espace et assurera aux noirs un meilleur développement.
Un gambit très difficile à jouer, remis au goût du jour par le très fort grand-maitre russe Alexander Morozewitch.
Ce gambit joué très tôt dans la partie, permettra un jeu de pièces actifs.
Malgré quelques pièges, un jeu précis pour les blancs leur garantira un avantage durable.
Ici aussi le gambit arrive très rapidement dans la partie.
Un jeu précis des blancs leur assurera un avantage mais attention à l’attaque noire !
Le premier à avoir utilisé ce gambit avec succès est le joueur américain Joseph Stafford qui gagna une partie explosive.
C’est une ouverture très employée dans le jeu sur internet car les pièges sont nombreux.
Ce gambit apparaît rarement en pratique.
Il peut cependant être assez efficace. Les noirs se développeront très rapidement et les blancs devront être vigilants quant aux possibilités diverses de l’adversaire.
Dans les parties très rapides (blitz), ce gambit peut devenir dangereux.
Les ouvertures varient en fonction des styles de jeu.
Le champion du monde Bobby Fischer adorait jouer la défense sicilienne et la défense Est-indienne, deux ouvertures agressives permettant un déséquilibre de positions et un calcul précis des variantes.
Il en est de même pour Gary Kasparov dont le jeu était porté sur l’offensive.
Par contre des champions du monde comme Anatoly Karpov ou Tigran Petrosian préféraient des jeux plus solides et ceux-ci adoraient utiliser la défense Caro-Kann, variante réputée sans risque.
Les joueurs aimant les jeux ouverts devront choisir la poussée du pion roi (1.e4), tandis que ceux préférant des jeux plus lents auront tendance à apprécier la poussée du pion dame (1.d4).
De même, avec les noirs, les joueurs agressifs choisiront la défense sicilienne et la défense Est-indienne, tandis que les joueurs prudents préféreront la défense Caro-Kann et le gambit dame orthodoxe.
Les débutants devront préférer le coup 1.e4 qui permet de développer plus rapidement les pièces et de faire le petit roque, protégeant ainsi le roi.
Les poussées symétriques 1.e4 e5 et 1.d4 d5 sont aussi les plus adaptées car comprenant moins de risques.
Les ouvertures les plus jouées en match de championnat du monde sont les débuts du pion dame, avec souvent la variante orthodoxe qui permet d’égaliser les chances.
En effet, le fait d’avoir les blancs et donc de commencer à jouer, offre un léger avantage.
Les noirs devront donc rechercher des ouvertures solides afin d’empêcher l’attaque adverse.
Dans le début du pion roi et à l’instar du pion dame, les noirs joueront le coup symétrique 1...e5.
Le fait d’avoir un pion central aussi avancé que celui de l’adversaire contre les possibilités adverses.
L’avantage d’espace (le fait d’avoir des pions plus avancés que l’adversaire) permet d’avoir une partie plus facile à jouer avec un jeu de pièces plus efficace.
La défense berlinoise, jouée par le champion du monde Vladimir Kramnik (2001-2002) contre Gary Kasparov dans leur match est devenu l’ouverture fétiche de tous les grands-maîtres de haut niveau.
Vladimir Kramnik cherchait à contrer le jeu de son adversaire en jouant des variantes permettant un échange de dames précoce.
La variante principale de la défense berlinoise continue ainsi : 4.0-0 Cxe4 5.d4 Cd6 6.Fxc6 dxc6 7.dxe5 Cf5 8.Dxd8+ Rxd8
Le roi noir est déroqué, les pions doublés n’offrent pas de majorité utile pour les noirs, le pion avancé des blancs leur garantissant un avantage d’espace.
Tous ces avantages sont compensés par les deux fous noirs qui excelleront dans la partie.
En pratique les blancs n’obtiennent pas d’avantage particulier.
Aux échecs, il n’est pas conseillé d’essayer de gagner rapidement. C’est un jeu de réflexion stratégique qui demande du temps afin d’organiser son jeu.
Il existe cependant des parties permettant de gagner très vite.
Les coups : 1.e4 e5 2.Fc4 Cc6 3.Dh5 comme ci-dessous
Les coups : 1.f4 e6 2.g4 Dh4#
Ici les coups : 1.e4 Cc6 2.Ce2 Ce5 3.c3 Cd3#
Notre article sur les ouvertures d'échecs est terminé. Nous espérons que vous avez apprécié ce cours et que vous l'avez trouvé pertinent pour répondre à vos questions. Ou vous en apprendre plus sur le début de la partie aux échecs, l'ouverture ! Pour aller plus loin, vous vous demandez peut-être quels sont les bénéfices d'apprendre véritablement à jouer aux échecs ? On vous donne des pistes dans cet articles à l'aide d'études scientifiques qui démontre que le jeu d'échecs est en lui même une formation inédite pour votre intellect !
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