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avril 21, 2022 6 minutes de lecture
Le cavalier est une des pièces les moins importantes et pourtant elle représente à elle seule le jeu d’échecs ! Plongeons ensemble au cœur des possibilités, très inattendues, qu’offre cette pièce plus importante que ce que l’on ne pense… Au cours de ces quelques minutes, nous allons voir en détails les déplacements du cavalier, quelques généralités sur cette pièce emblématique, les avantages que le cavalier offre comme la fourchette, les ouvertures avec les cavaliers, comment optimiser les capacités de ses cavaliers et finalement Manuel Apicella analysera un échec et mat avec un cavalier. Notre grand maître international d’échecs répondra aussi à la question suivante, le cavalier est-il plus fort que la tour ? Et vous allez voir, que tout compte fait la réponse n’est pas si évidente !
Nous en profiterons aussi pour vous aider à visualiser le déplacement du cavalier (pas forcément évident) et vous donner quelques astuces pour vous aider les mémoriser. C’est parti !
Sommaire :
1) Positionnement initial du cavalier
2) Les déplacements du cavalier
3) Ouvertures avec le cavalier
4) La possibilité de la fourchette avec le cavalier
6) Échec et mat avec un cavalier
7) Comment utiliser un maximum du potentiel des cavaliers ?
Quelques généralités sur le cavalier aux échecs...♞
Le cavalier est sans conteste la pièce la plus emblématique du jeu d’échecs, bien qu’elle ne soit pas du tout la plus forte. Elle est la pièce la plus figurative, la plus difficile à sculpter de toutes les pièces ! Un artisan peut prendre entre 1 à 2 heures pour en sculpter une seule, si le processus de fabrication des pièces d’échecs vous intéresse, reportez-vous à nos explications au sujet de la fabrication des pièces d’échecs. Enfin, le cavalier incarne bien l’esprit du jeu d’échecs, une bataille sur 64 cases. Nous aurions aussi comme piste le grand amour des européens pour le cheval, qui suffirait à expliquer cet engouement particulier pour cette pièce.
C’est bien en Europe que le jeu d’échecs s’est formé ainsi avant d’être un sport international sous cette forme. Si l’histoire de la formation des pièces d’échecs vous intéresse, reportez vous à notre article à ce sujet !
La cavalier est noté ainsi : ( C )
Son pictogramme, son symbole sur le diagramme d’échecs est le suivant :
La cavalier, comme toutes les pièces du jeu d’échecs dispose d’un positionnement initial. C’est-à-dire qu’avant de de commencer le jeu, les pièces doivent se situer à leur place, sur la bonne case. Les cavaliers sont juste à côté des tours.
Pour bien retenir ces places, imaginez que le jeu d’échecs est un château…Les tours sont les remparts, les chevaux (cavaliers) sont dans les écuries derrière les remparts, les fous amusent la reine et le roi tandis que les pions défendent le château ! Les chevaux se situent loin du roi et de la reine afin de ne pas les déranger ni par le bruit…ni par les odeurs de poneys ! La position initiale des pièces peut être résumée de la sorte, voici un bon moyen mnémotechnique pour le faire apprendre à votre enfant.
On établit la puissance d’une pièce à sa capacité de déplacement total (toutes les pièces qu’il sur lesquelles il peut aller depuis la case centrale sans autre pion). Le cavalier n’est donc pas dans le top 3 des pièces les plus puissantes. Cependant, il possède des capacités qu’aucune autre pièce n’a, il peut sauter par-dessus les pièces !
Pour retenir cela, imaginez un cheval qui saute les obstacles ! En effet, le cavalier a cette capacité de mouvement très forte qu’aucune autre pièce n’a, hormis la tour et le roi lorsqu’ils roquent.
Le cavalier peut se déplacer en “L” ou en “T”. Observez donc ses déplacements plus en détails sur ce diagramme d’échecs :
Il existe un nombre infini d’ouvertures, certaines font directement entrer le cavalier dans la course. Nous allons parler de deux ouvertures en particulier, l’ouverture Petroff ainsi que le coup 1.Cf3 (autrement dit premier coup, cavalier sur la case f3).
La recherche des défense solides sur le début du pion roi aboutit à la création de la défense Petroff.
La symétrie créée par les noirs et à l’aide d’un jeu précis, leur donnera d’excellentes chances dans la partie. Le jeu noir n’est cependant pas très actif, mais bien plus passif.
Le vice champion du monde Fabiano Caruana en est le spécialiste et l’a beaucoup utilisé lors de son match contre Magnus Carlsen en 2018 !
Tout aussi souple que l’anglaise, ce coup de cavalier permettra souvent de revenir dans des parties du pion dame (si le pion d4 est poussé).
Les blancs pourront aussi revenir dans l’anglaise (en avançant le pion c4), voire parfois dans le début du pion roi (par exemple 1.Cf3 c5 2.e4, défense sicilienne
)
Une des possibilités qu’offre le cavalier malgré des déplacements peu fluides et un peu compliqués à visualiser est la fourchette. Qu’est-ce qu’une fourchette (aux échecs)? La fourchette est un véritable coup tactique qui consiste à attaquer deux pièces de la couleur opposée (ou plus) simultanément. L’avantage de cette situation est que le cavalier est assuré de prendre une pièce en “faisant une fourchette”. C'est-à-dire que souhaitant défendre une pièce, et ne pouvant en défendre qu’une à la fois, votre adversaire en sacrifiera forcément une autre. Ainsi, on parlera de “prise en fourchette” ! C’est assez intéressant de le faire avec le cavalier car n’étant pas une pièce de grande valeur (comme la reine par exemple), on peut bien souvent le mettre en danger où le sacrifier pour une pièce adverse de plus grande valeur.
Il existe plusieurs types de fourchette, plus ou moins intéressantes. Quand le roi et la reine sont pris en fourchette, on parle alors de “fourchette royale". Pas besoin de faire l'étymologie de cette expression !
En bref, le cavalier a vraiment de grandes possibilités, pour peu qu’on sache l'utiliser. Et ce n’est pas nous qui le disons, mais le grand joueur Capablanca lui-même !
Pourquoi la fourchette est singulièrement appropriée avec le cavalier ? Si toutes les pièces (même le roi) peuvent faire des fourchettes, le cavalier est encore plus à même de le faire car aucune pièce (hormis un autre cavalier) ne peut le contrer directement ! Et oui, son déplacement est tellement unique (et peu linéaire) qu’aucune pièce ne peut le contrer en le prenant en un seul coup ! Pas même la dame. On parle aussi de double menace pour une fourchette.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les pions sont souvent utilisés pour faire des fourchettes, car depuis leur position ils défendent (ou attaquent) toujours deux cases !
Pour finir, nous nous quittons sur un échec et mat (assez rare) réalisé avec un cavalier. Manuel Apicella vous explique en vidéo, tout ce que vous devez savoir sur le cavalier !
Etude de J.Mendheim 1910
Il s’agit là d’une question essentielle, comment bénéficier de tous les avantages qu’offrent les cavaliers ? La première des mesures est très simple mais peut vraiment vous avantager lors de votre partie. Vous pouvez sortir vos cavaliers au plus proches du centre. La raison est simple, au centre de l’échiquier ils contrôleront bien plus de cases ! Mathématiquement, ils seront plus importants dans votre jeu. Au vu de leur déplacement alambiqué, il faut faire attention à ne pas les mettre sur les côtés de l’échiquier. Si l’on peut dire cela pour toutes les pièces, nous le pouvons à plus forte raison pour le cavalier qui peut vite être bloqué du fait de ses rares déplacements possibles.
Et pour aller plus loin, nous allons nous demander avec Manuel Apicella si la tour est vraiment plus puissante que le cavalier ?